La rencontre initiée par le chef de l’État, Patrice Talon, ce mercredi 03 juin 2020, s’est déroulée seulement avec les formations politiques, qui ont pris part au processus électoral. Lequel processus conduira à l’installation de la quatrième mandature de la décentralisation au Bénin.
Sur les treize partis politiques régulièrement enregistrés au Ministère de l’intérieur, seulement neuf ont été invités à la séance de concertation que le chef de l’État, Patrice Talon, a eue, ce mercredi, avec les responsables desdits partis. Il s’agit des formations politiques, qui se sont engagés dans le processus électoral, à savoir le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), le Mouvement populaire de libération (Mpl), le Parti pour l’engagement et la relève (Per), la Force cauris pour le développement du Bénin (Fcdb), le Parti du renouveau démocratique (Prd), les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), l’Union progressiste (Up), le Bloc républicain (Br), et l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn).
Bien qu’ils soient reconnus comme partis ayant une existence légale au Bénin, le parti Restaurer l’Espoir (R.E.) de l’ancien ministre, Candide Azannaï, le Parti Flamme Renouvelée (P.F.R) de Gabriel Ajavon, et la Grande Solidarité Républicaine (G.S.R) de Guédou Missétogbé et autres n’ont pas associés à cette rencontre.
Les participants ont déploré une invitation sélective des partis, au regard de la sensibilité du sujet en débat. Il n’est point besoin de rappeler que la plupart des partis, qui ont boycotté les dernières élections, portaient des griefs contre le code électoral. Leur participation aurait permis de prendre en compte également leurs appréhensions, afin d’améliorer les choses.
Saisissant l’occasion, les hôtes du chef de l’État ont plaidé pour l’élargissement, les fois à venir, de cette initiative aux autres formations.
Les regards tournés vers la Cour
L’adoption de la loi 2020-13 du 02 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin fait grand bruit dans le rang de l’opposition au pouvoir en place et des acteurs de la société civile. Pour la plupart, le vote de cette loi est une véritable remise en cause des principes et normes en matière électorale et de démocratie. Ceux-ci pensent qu’on ne saurait changer les règles du jeu en cours du jeu.
Ils ajoutent même que cette nouvelle loi vient déposséder la Cour suprême, seule institution de la République habilitée à connaître des contentieux liés aux élections communales et locales, de ses prérogatives. Mais la levée de boucliers contre cette loi n’a pas empêché la poursuite de la procédure. Après son adoption, la Cour constitutionnelle est déjà saisie par le chef de l’État aux fins du contrôle de conformité. Si la Haute juridiction trouve qu’elle est conforme à la Constitution, le Président de la République procédera à sa promulgation.
Il est important de rappeler que cette loi fait suite aux dérapages notés lors de l’élection des maires, de leurs adjoints et des chefs d’arrondissement dans plusieurs communes du Bénin. Cette loi viendra donc siffler la fin de la récréation.
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