Armés de fusils et de machettes, des assaillants ont tué au moins 5 élèves, âgés de 9 à 12 ans, dans une école de la ville de Kumba, dans la région du Sud-Ouest.
Les assaillants ont pris d’assaut une école à Kumba avec des fusils et des machettes, tuant au moins 5 élèves. Une dizaine ont été grièvement blessés.
Arrivés à motos, les hommes ont attaqué samedi vers midi les élèves du groupe scolaire bilingue Mother Francisca International à Fiango.
Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque décrite par l’ONU comme « la pire atrocité » commise depuis la reprise de l’école au début de ce mois.
Les vidéos et photos de l’incident devenues virales sur les médias sociaux montrent des enfants transportés sur des brancards.
« Ils ont trouvé les enfants en classe et ont ouvert le feu sur eux », a déclaré à Reuters Ali Anougou, le sous-préfet de l’arrondissement de Kumba 1er.
La raison pour laquelle l’école a été ciblée reste inconnue, mais le sous-préfet a déclaré que l’attaque a été perpétrée par les sécessionnistes.
Cet incident horrible a été fortement condamné par les organisations internationales.
« Je suis choqué et indigné par le meurtre d’élèves innocents qui allaient à l’école pour recevoir une éducation », a déclaré Matthias Z. Naab, coordinateur humanitaire des Nations unies au Cameroun.
« Les enfants ont droit à l’éducation. La violence contre les écoles et les élèves innocents n’est acceptable en aucune circonstance et peut constituer un crime contre l’humanité si elle est prouvée devant un tribunal. J’appelle les autorités compétentes à mener une enquête approfondie sur cette tragédie », a ajouté M. Naab.
Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, a déclaré : « Il n’y a pas de mots assez forts pour exprimer mes sentiments face à l’attaque brutale qui a visé des élèves du primaire … alors qu’ils étaient assis en train d’apprendre dans leur classe. »
Le Cameroun est secoué par une crise qui semble interminable. Des violences meurtrières ont lieu depuis 2016 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Est.
Fin 2016, les plaintes de longue date concernant la discrimination politique et économique exercée par le gouvernement à l’encontre des anglophones ont été exhalées par des avocats, des étudiants et des enseignants tout en réclamant des réformes.
La réponse meurtrière du gouvernement aux protestations a incité les rebelles à déclarer en 2017 l’indépendance d’une région surnommée “Ambazonia, ce qui a déclenché une répression plus sévère de l’armée.
Depuis, les deux parties ont été accusées d’avoir commis des atrocités dans un conflit qui a déjà fait environ 3 000 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer.
Crédit photo : dhakatribune
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