Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a tiré sa révérence mercredi 9 juillet 2020, plongeant la Côte d’Ivoire dans un deuil imprévisible. Entre choc et désillusion, les réactions des responsables politiques ivoiriens et continentaux sont diverses.
Certains auraient aimé que ce fut juste un jeu. Pourtant, le Premier ministre ivoirien et candidat officiel du parti du président Alassane Ouattara, est brutalement décédé ce mercredi à Abidjan après un malaise en conseil des ministres. Cette disparition pour le moins imprévisible plonge la Côte d’Ivoire dans une sombre atmosphère…
C’est bien ce que laisse comprendre le président Alassane Ouattara lui-même au sujet de la disparition à jamais de ce « jeune frère », « jeune fils » et « plus proche collaborateur ». Si pendant trente ans Amadou Gon Coulibaly n’a cessé de lui prouver sa « loyauté », il a aussi contribué en sa qualité de Premier ministre et de citoyen, à la construction d’une Côte d’Ivoire meilleure, selon le président.
Le décès d’Amadou Gon Coulibaly n’a pas fait de bien à Guillaume Soro non plus. L’ex président du parlement ivoirien et collaborateur du défunt a dit être profondément attristé par la nouvelle. « J’apprends ce soir le décès du Premier ministre de la Côte d’Ivoire M. Amadou Gon Coulibaly, avec qui j’ai partagé une longue fraternité même si ces temps-ci, je n’ai pas eu l’opportunité de lui parler », a-t-il expliqué avant de se rappeler que « Nos épouses et nos enfants se sont fréquentés depuis la longue traversée du désert des années 2002 en France. Ces liens n’ont jamais été érodés en dépit de l’atmosphère politique ambiante. »
Mais pour Henri Konan Bédié, le désormais feu Amadou Gon Coulibaly aurait causé une consternation sans nom avec ces dernières nouvelles. « Son décès, inattendu ce jour, nous afflige profondément. Grand serviteur de l’État, il reste un exemple de loyauté et de fidélité dans le respect de ses convictions politique, a réagi l’ancien président dans un communiqué. Je voudrais, également, de façon particulière adresser mes sincères condoléances au Président Alassane Ouattara, qui perd un fidèle et loyal collaborateur. », a-t-il réagit.
Pascal Affi N’Guessan, Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti d’opposition a affiché son regret suite à la poignante nouvelle. « Nous avons été stupéfaits par sa brutale disparition, a commenté Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI). Nous pensions qu’il était revenu rétabli de sa convalescence en France. Toute la Côte d’Ivoire est en deuil. Au nom du FPI et en mon nom personnel, je voudrais présenter mes condoléances au chef de l’État, au gouvernement, au RHDP et à toute famille. », a-t-il exprimé.
Marcel Amon-Tanoh, ancien ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, a quant à lui fait part de ses condoléances avec cette « nouvelle cruelle ».
Au-delà du sol ivoirien, la nouvelle du décès du dauphin d’Alassane Ouattara a également suscité l’émotion. De simples aveux aux plus vives expressions de choc, la communauté politique africaine reçoit un coup de poignard avec la nouvelle réalité.
Macky Sall du Sénégal, Roch Marc Kaboré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo, Akinwumi Adesina et Issoufou Mahamadou du Niger et d’autres ont laissé des messages de soutien au chef de la Côte d’Ivoire ainsi qu’à son pays pour la nouvelle épreuve.
Je suis attristé par le décès de mon cher frère et ami, le Premier Ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly. Un grand homme. Un homme humble. Un homme fidèle. Les mots ne peuvent exprimer ma tristesse. Mes condoléances à sa famille, au président @AOuattara_PRCI et à la nation RIP
pic.twitter.com/kDkWagjRoD
— Akinwumi A. Adesina (@akin_adesina) July 8, 2020
M. Gon Coulibaly, 61 ans, avait subi une opération du cœur il y a plusieurs années. Il avait été désigné candidat officiel du parti du président Alassane Ouattara, Rhdp qui a officialisé début mars sa décision de ne plus briguer de mandat.
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