Après leur échec irréversible à découper le territoire national du Mali en deux suite à des mouvements armés d’une apatridie sans nom, l’ultra-minorité séparatiste de Kidal, ne se prépare plus qu’à entrer dans le nouveau gouvernement malien dans quelques semaines. Après avoir été désavoué par la Communauté Internationale qu’elle n’a, en aucune manière, réussi à convaincre sur son projet indépendantiste, la CMA n’a eu d’autre choix que de rallier définitivement le camp de la souveraineté nationale.
Après sa participation au Dialogue National Inclusif (DNI) et après qu’elle eût été sèchement lâchée par son parrain, la France, la CMA n’a eu autre alternative à ses velléités séparatistes que d’ouvrir la ville de Kidal au déploiement souverain de l’Administration Malienne aussi bien qu’aux services de sécurité loyalistes. Sur ce point précis, une concession a d’ailleurs été faite par le Gouvernement malien, notamment, avec la mise en place d’une Armée reconstituée dont les premières troupes seront déployées en fin Janvier sur le sol Kidalois.
Les récentes manifestations anti-françaises qui n’ont pas fait de cadeau à la France, ont contraint l’ex-puissance coloniale à désavouer le projet séparatiste de la CMA que le peuple malien a toujours accusée d’être financièrement, logistiquement, diplomatiquement et militairement parrainée par la France. Le projet indépendantiste lancé par le MNLA, depuis Janvier 2012, et qui a abouti, le 24 du même mois, à l’assassinat inédit de 153 soldats maliens dans le camp d’Aguelhok, dans la région de Kidal, a été l’élément déclencheur d’une crise armée qui durera jusqu’à environ une décennie.
Avec l’éclatement de cette longue et inutile guerre qui ouvrira la voie à une puissante invasion islamo-fasciste ainsi qu’une crise intercommunautaire sans précédent, le Mali aura été l’un des pays les plus instables de la région du Sahel ainsi qu’un enjeu géostratégique majeur de nombreuses superpuissances étrangères au détriment de la légitime souveraineté de l’Etat. Cette guerre sauvage et insensée, enclenchée par une minorité apatride et sanguinaire, aura plongé le Mali dans un état d’embrasement sans commune mesure et éloigner le pays du concert des nations après avoir également bousillé les segments essentiels de la République.
Des milliers de victimes parmi les populations civiles et militaires, des centaines de milliers de déplacés, la fermeture systématique de centaines d’établissements scolaires dans les régions affectées par la crise armée avec, environ, deux millions d’enfants privés d’école, l’accroissement vertigineux du nombre de veuves et orphelins de guerre, baisse considérable de la productivité agricole et pastorale, accroissement du taux d’immigration clandestine, déchirure profonde du tissu social et interethnique, l’accroissement aigu de la crise économique et financière et l’occupation quasi-impérialiste du territoire national par une protubérance multiforme de forces étrangères, sont entre autres conséquences de la sale guerre déclarée au Mali par ceux qui aspiraient à la mise en place d’une République fantomatique.
Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un leurre ! Kidal appartient et appartiendra au Mali. Les ex-rebelles de la CMA, après s’être vautrés dans de multiples et ignobles gesticulations, ont fini par se rendre à l’évidence. A Kidal, ex-fief du mouvement indépendantiste armé, l’heure n’est plus qu’à la préparation des listes gouvernementale et législative pour l’entrée dans le nouvel Exécutif ainsi que la participation aux prochaines élections législatives officiellement prévues pour le 29 Mars 2020.
source: Le point