Face aux arguments avancés par le Bénin et la Côte d’Ivoire, pour se soustraire du protocole de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, la juridiction africaine a répondu par son président aux chefs d’Etat des pays concernés.
« Les juges de cette Cour sont au-dessus de tout soupçon, c’est leur grandeur de le demeurer« , tels sont les propos du président de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, contre le procès fait à l’institution et aux juges qui l’animent.
C’est au cours du discours qu’il a prononcé à l’ouverture de la 57ème session ordinaire de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Un session qui n’a pas été faite en présentiel du fait de la propagation de la Covid-19. » Il est de coutume, au seuil de mes discours d’ouverture, de vous souhaiter, chers collègues juges, la bienvenue en ces lieux d’où je vous délivre ce message. Aujourd’hui, je dois me contenter de vous saluer en étant privé de la chaleur de votre présence physique si réconfortante, que même la magie de la technologie ne pourra remplacer« , a affirmé le président de la cour africaine.
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Tout en exprimant sa gratitude à tous ceux qui contribuent à faire évoluer la mission de la cour, le juge ivoirien, Sylvain Oré, a fait allusion aux commentaires qui sont faits sur l’institution. Selon lui, les juges qui constituent la juridiction africaine assurent leur mission avec professionnalisme et probité. « En la matière, je puis affirmer que les juges de cette Cour sont au-dessus de tout soupçon. C’est leur grandeur de le demeurer, non pour leur propre confort, mais pour les parties, qu’il s’agisse de l’Etat ou des personnes privées« , a-t-il fait savoir.
Ce qui est reproché à la CADHP:
Le Bénin s’est retiré du protocole qui permet à un citoyen d’un Etat de saisir directement la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Selon le ministre porte-parole du gouvernement, justifiant cette décision, « Le Bénin ne s’est pas retiré de la Cour africaine des droits de l’homme » (Cadhp), mais il n’adhère plus au mécanisme qui autorise les citoyens à saisir directement la Cour« , a souligné le ministre porte-parole, Alain Orounla. « Cette nouvelle position du Bénin se justifie par le fait qu’au motif de la protection des droits de l’homme, la Cadhp s’immisce dans des questions de souveraineté des Etats et des questions qui ne relèvent pas de sa compétence« , a poursuivi le ministre Orounla.
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