En Ethiopie, l’assassinat d’un célèbre chanteur éthiopien provoque des troubles. Hachalu Hundessa, considéré comme la voix du plus grand groupe ethnique d’Ethiopie, les Oromo, a été abattu, lundi 29 juin, vers 21h30.
L’éminent auteur-compositeur-interprète, Oromo Hachalu Hundessa, a été abattu, lundi soir, selon le commissaire de police de la ville d’Addis-Abeba, Getu Argaw. Hundessa a été assassiné vers 21h30 dans une banlieue de la capitale éthiopienne.
Le meurtre du célèbre chanteur a provoqué des troubles. Mardi, l’internet a été coupé, les routes principales ont été bloquées, des pneus ont été brûlés et de la fumée a été vue s’élever à travers la ville, a déclaré un journaliste de l’agence de presse allemande, DPA.
Des violences à Adama, dans le centre du pays
Trois personnes ont été tuées et plusieurs grièvement blessées, a-t-on appris de source médicale. Des violences ont également éclaté à Adama, dans le centre du pays, où des victimes ont affirmé avoir subi des tirs des forces de sécurité, a indiqué, à l’AFP, Desalegn Fekadu, un chirurgien à l’hôpital de la ville. « Il y a beaucoup de victimes, la plupart par balles. Trois patients sont morts et il y en a encore dans un état critique », a-t-il déclaré à l’AFP.
Selon des journalistes éthiopiens, s’exprimant sur les réseaux sociaux, des militants de la cause Oromo se seraient affrontés avec la police dans le centre de la capitale, tandis que d’autres auraient empêché le corps du chanteur d’être renvoyé dans sa ville natale, exigeant des funérailles nationales. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a exprimé ses condoléances et a tweeté qu’une enquête était en cours. Hundessa, en 2017, a été décrit par OPride.com comme « la voix électrisante d’une génération qui se révolte », après avoir reçu le titre d’Oromo Person du portail.
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