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Interview avec Mamadi Foinké « J’ai commencé avec 50.000FG, aujourd’hui j’ai 9 employés »

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Âgé d’une trentaine d’années, Diallo Thierno Hamadi, communément appelé Hamadi Foinké est le PDG de ‘’Foinké Images’’. Une entreprise qui évolue dans le domaine de l’audiovisuel (événementiel, mariage, baptême, anniversaire…), implantée à Conakry depuis 2016. Diplômé en Relations Internationales à L’UGLC, Hamadi a d’abord évolué dans la comptabilité et le commercial avant d’embrasser l’audiovisuel. Passionné de la photographie, ce talentueux entrepreneur a gravi des échelons pour être aujourd’hui PDG d’une telle entreprise. Dans ses activités, il travaille en étroite collaboration avec la Primature et la Présidence, par le biais de l’Agence Nationale d’inclusion Économique et Sociale (ANIES). Parti de rien, il a aujourd’hui neuf employés au sein de son entreprise. Dans les lignes à suivre, Hamadi marié et père d’une petite fille ‘’sa source de motivation’’, nous explique ses débuts dans sa carrière, ses motivations, mais aussi les raisons qui l’ont poussées à entreprendre en Guinée.  

Depuis quand faites-vous cette activité et comment vous en êtes arrivé là ? (Motivation, démarche, entreprise)

« Depuis 2016, nous sommes venus trouver que l’audiovisuel n’était pas assez considéré en Guinée. Donc les techniciens, par complexe, ne touchaient pas certains domaines, par exemple le mariage et autres. Pour la petite histoire, je travaillais dans une agence de communication, il y a eu un petit problème, nous sommes tombés en faillite. Comme la photographie est une passion, dès que nous sommes tombés en faillite, moi j’ai continué à me former en photographie. J’ai traversé beaucoup de choses difficiles et un jour j’ai eu l’idée de travailler pour moi-même. Alors, j’ai commencé par 50 000 GNF que j’ai payés à quelqu’un pour me faire un logo. Puisque c’est une personne qui m’aimait et voyait ma motivation, elle a accepté mon argent, voilà comment j’ai commencé. J’ai eu à faire mes papiers en tête, j’ai acheté une imprimante. Je démarchais pendant la journée, la nuit je remonte chez mois, dans ma chambre. C’est ainsi que j’ai commencé et j’ai évolué petit à petit ».

Alors que beaucoup de jeunes Guinéens cherchent à partir à l’étranger, qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre en Guinée ?

« Ton bbien-être n’est pas forcément où tu veux. J’ai voulu aller, j’ai eu 5 passeports que changés dans le temps. J’ai tellement voulu voyager, mais j’ai compris que ce n’était pas possible. Donc, au lieu de continuer à dépenser de l’argent dans les voyages, pourquoi ne pas entreprendre et investir en Guinée. Aller c’est bien bon, mais rester, investir et gagner pour soi dans la tranquillité est meilleur. Alors, j’ai eu l’idée de créer et investir ici. Je rencontre beaucoup de mes amis qui ont toujours cette ambition de voyager. Je leur dis que l’argent que tu investis dans ce voyage, tu peux l’investir ici et te faire un business. Là tu n’auras rien à envier de ceux qui sont de l’autre côté. Actuellement il ne faut pas qu’on se voile la face: revenir, rentrer au pays est plus difficile que partir ».

Qu’est-ce qui fait la particularité de votre entreprise par rapport à la dizaine d’entreprises qui évoluent dans ce secteur à Conakry ?

« La chance qu’on a eue, c’est d’être la première agence à évoluer dans ce domaine. Donc, nous avons révolutionné l’imagerie ici. Tout ce qui concerne l’événementiel, particulièrement les mariages et tout ce qui va avec. À la base, la particularité est que nous asseyons tous les jours d’innover. Nous savons que dans l’audiovisuel tout ce qu’on fait cette année, il faut faire plus pour l’année prochaine: changement de matériel, de stratégie … pour aller dans une nouvelle lancée. L’autre particularité c’est l’aspect social, c’est-à-dire la façon d’entretenir nos clients et de les fidéliser. On cherche à créer une atmosphère assez amicale pour les fidéliser ».

Aujourd’hui vous êtes un modelé de réussite. Vous décrochez des contrats tant avec le gouvernement qu’avec des entreprises privées ou des particuliers. Quel est le secret de votre réussite ?

« Ça va être un peu difficile de dire ce secret. Ce que je peux dire, c’est le fait de se démarquer un peu de l’ordinaire. C’est de ne pas faire ce qu’on a toujours l’habitude de voir. C’est de changer toujours la tendance : côté composition de l’image et côté poste images, avoir la passion, le courage et toujours être meilleur »

Quel message avez-vous pour les personnes qui souhaitent entreprendre dans le secteur de la photographie en Guinée ?

« Moi j’encourage quiconque veut faire ce métier. Mais il faudrait savoir faire la différence entre chercher de l’argent dans la photographie et aimer la photographie pour la faire. C’est très différent. Je conseillerai aux gens de mettre la passion devant. Si la passion est là, c’est qu’il y a le courage et la patience. Il faut aussi se battre, essayer de se performer et surtout de se former, c’est très important. Un Ministre m’a dit un jour que dans le marché saturé, le meilleur a toujours eu sa place. Donc il faut toujours innover et changer ».

Des mentors dans ce métier de photographe ?

« Il faut le dire, j’ai assez de mentors dedans : OZ du studio OZ-44 de Kipé, c’est un gars qui m’a beaucoup aidé et soutenu, même s’il savait qu’il formait un concurrent. Il y a aussi un autre sénégalais Montagua qui est là et qui m’a toujours assisté aussi, sans oublier la personne qui m’a poussé à aimer ce métier, Bailo Destin en Main ».

Des projets réalisés?

« On a assez de projets. C’est qu’on parle de la Guinée à l’international. Côté mariage, aujourd’hui on retrouve nos images sur les pages Instagram d’autres pays comme le Sénégal, le Mali, le Nigeria, la Côte d’Ivoire. Ils utilisent nos images prises lors des mariages pour faire des modèles chez eux, compte tenu de la composition de l’imageNous avons aussi eu à former une vingtaine de personnes sur les techniques de base de la photographie. Nous comptons aussi faire d’autres formations. Sans oublier, par le biais d’une cliente satisfaite de notre travail, la primature nous a contacté pour l’ANIES qui nous a confirmé. Alors, je suis le photographe de l’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale, d’où nous avons eu à prendre des photos avec le Premier ministre, mais aussi le Président de la République à plusieurs reprises ».

Mot de la fin :

« Je remercie tout le monde, Rarili News en particulier, de m’avoir donné cette chance de m’exprimer. Parce que je n’avais jamais eu à le faire. Merci à toutes ces personnes qui nous soutiennent et nous encouragent, sans oublier mes employés et ma famille. Je rends Grace à Dieu pour la santé et toutes ses réalisations ».

 

Kadiatou Baldé

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Written by LAST OF AFRIKA

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