Le président déchu malien Ibrahim Boubacar Keïta a pour la première fois eu l’occasion d’échanger avec des externes depuis sa démission officiellement annoncée à la Télévision nationale de son pays, à la nuit du mardi 18 août dernier.
En détention depuis mardi dans le camp militaire de Kati, le désormais ex-président de la République malienne Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré jeudi une délégation envoyée par l’ONU. Si aucun détail n’a filtré jusqu’à maintenant, il faut toutefois noter que la rencontre a débouché sur la libération de deux proches du président démissionnaire.
Il s’agit de l’ancien ministre de l’économie, Abdoulaye Daffé, et du secrétaire particulier du président, Sabane Mahalmoudou. Ils étaient détenus depuis 4 jours, et laissent désormais derrière eux, 17 autres personnes détenus dans le même camp.
Il faut dire que ce n’est pas non plus l’amour fou entre les militaires victorieux du Mali et la CEDEAO. La Communauté n’est pas d’accord avec la nouvelle situation du pays et demande le retour à l’ordre constitutionnel. Elle l’a montré très clairement lors de sa dernière rencontre virtuelle entre chefs d’Etat de la sous-région.
« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République. Nous décidons de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel », a conclu jeudi Mahamadou Issoufou, président de la CEDEAO.
De son côté, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara ne savoure pas la victoire des nouveaux hommes forts maliens. Outre la fermeture de ses frontières aérien et terrestres, le gouvernement ivoirien a également tranché la suspension de toutes ses relations économiques et commerciales avec le Mali.
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