Les déplacés sur le site de Zantiguila sont arrivés le 20 juin 2019. Après avoir quitté leur village d’origine, Diombo dans la Commune de Diombougo, cercle de Bandiagara, à cause de l’insécurité. Depuis leur arrivée, ils bénéficient de l’assistance du ministère de la Solidarité et de lutte contre la pauvreté à travers ses services déconcentrés notamment la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire de Koulikoro, celle de Doïla et du service local du développement social de Fana.
« Le développement social de Koulikoro et de Fana ont fait de leurs mieux pour nous aider. Très récemment, ils nous ont apportés deux tonnes de riz, deux tonnes de mil, une tonne de sucre, 10 bidons de 20 litres d’huile, 50 cartons de savon, 100 kg de sel, etc. A leurs côtés, d’autres organisations telles que Tabitaal Pulaku, Pinal Pulaku, les Amawis, le projet Life, le Malien tout court nous ont beaucoup aidés», témoigne Oumar Dia, chef des déplacés du site de Zantiguila. M. Dia fait partie des 459 personnes dont 210 hommes et 249 femmes parmi lesquelles 299 enfants qui ont quitté le village de Diombo dans la Commune de Diombougo, cercle de Bandiagara à cause de l’insécurité. Avec l’intention d’aller à Bamako, elles ont finalement élu domicile à Zantiguila le 20 juin 2019 sur le domaine d’Abdoulaye Diawara, un parent à eux. Ce site aménagé et amélioré par les services locaux du développement social et ses partenaires est situé à côté des habitations de fortune du poste de péage de Zantiguila. Il est bâti en paille et comporte 12 latrines fixes offertes par Malien Tout Court dont 6 pour les femmes et 6 pour les hommes ; 2 latrines mobiles offertes par le projet Life.
Selon Modibo Coulibaly, Directeur régional du développement social et de l’économie solidaire de Koulikoro, beaucoup d’actions importantes ont été menées par rapport aux besoins enregistré dès l’arrivée des déplacés. Il s’agit notamment de la création des conditions pour leur hébergement, la prise en charge médicale gratuite qui se passe à travers le régime d’assurance maladie, l’amélioration des conditions d’hébergement à travers le don des couvertures et des moustiquaires pour les protéger contre le paludisme. Egalement, ajoute M. Coulibaly, des actions de sensibilisation sont menées pour la promotion sanitaire en ce temps de Covid-19.
Cependant, les déplacés ont fait quelques requêtes à l’Etat, ses partenaires et toutes les bonnes volontés. Il s’agit d’activités génératrices de revenu, de terre pour cultiver, d’eau potable suffisant et des plastiques pour couvrir leurs cases en paille en cette veille de l’hivernage. Concernant les deux dernières requêtes, le Directeur régional du développement social et de l’économie solidaire de Dioïla, Kassoum Koné, a rassuré qu’elles sont en cours de traitement au ministère de la Solidarité et de lutte contre la pauvreté.
Yacouba TRAORE
Source : Zénith Balé