Suite à l’attaque dans le nord-est de la Côte d’Ivoire à un poste-frontière avec le Burkina Faso, dans la nuit de mercredi à jeudi, le Ministre d’Etat, Ministre de la défense Hamed Bakayoko a promis réagir « à la mesure de l’attaque ».
Une attaque contre un poste-frontière à Kafolo, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso, a coûté la vie à une dizaine de soldats ivoiriens, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin. Six hommes ont également été blessés et l’assaillant tué, selon le bilan provisoire communiqué par le général Lassina Doumbia, chef d’état-major des armées.
Le Ministre d’Etat, Ministre de la défense Hamed Bakayoko , ce jeudi 11 juin, lors de l’accueil des 6 blessés de l’attaque arrivés à Abidjan à bord d’un avion de l’Armée ivoirienne a déclaré : « Nous allons renforcer la présence militaire autour de la frontière, il y’aura du renfort aérien et le ratissage permettra de neutraliser les assaillants » a-t-il souligné. « Nous réagirons à la mesure de l’attaque, représailles ou pas, nous nous organisons pour face au terrorisme (…) le plus important pour nous, c’est de protéger nos populations et notre territoire » s’est voulu ferme le Premier Ministre par intérim.
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— Hamed Bakayoko (@HamedBakayoko1) June 11, 2020
Une réponse à une opération antijihadiste dans la région ?
L’attaque s’est produite dans « la même zone que l’opération antijihadiste » menée conjointement par les armées ivoirienne et burkinabè en mai. Cette opération avait conduit à la mort de huit jihadistes présumés, l’arrestation de 38 suspects et la destruction d’une base, selon l’armée ivoirienne. Selon plusieurs sources sécuritaires, l’attaque est « certainement une réponse » à cette opération qui a privé les « éléments (jihadistes) opérant au Burkina de zone de repli ». « Il y a eu un coup de pied dans la fourmilière. Jusqu’ici, ils étaient tranquilles dans cette zone », a affirmé une de ces sources.
« Qu’il s’agisse ou non de représailles », l’objectif est de « semer la terreur, de désorganiser l’État, d’imposer un modèle sociétal qui n’est pas le nôtre », a estimé Hamed Bakayoko. »Il n’y a pas d’occupation de l’espace. Nous pensons que les assaillants se sont repliés dans la zone de la forêt de la Comoé », a-t-il affirmé.
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