Dans une récente pétition signée par plusieurs citoyens ougandais et présentée au Parlement, ils demandent au nouveau gouvernement de renommer les rues et autres grands édifices portant les noms des colonialistes.
Ces citoyens sont bouleversés par le fait que, plusieurs années après l’indépendance, les principales rues et monuments du pays portent encore le nom de personnes qui ont perpétué les programmes coloniaux en Ouganda, en particulier à Kampala.
La pétition a été présentée au Président du Parlement par Apollo Makubuya, un avocat de renom, le juge James Ogoola, et le député Busiro East. Ils demandent aux législateurs de «décoloniser et renommer» ces structures.
Ils ont en outre ajouté que la suppression de ces inscriptions “minimisera la suprématie coloniale et guérira l’humiliation et la brutalisation des Ougandais” et respectera également les droits et libertés fondamentaux des Ougandais car il serait respectueux de ceux qui se sont battus pour l’indépendance du pays dans les Années 60.
Le maire de Kampala, Erias Lukwago, est d’accord avec la position de la coalition mais affirme : « il y a des noms qui peuvent être laissés […] reflétant notre histoire parce que le colonialisme fait de toute façon partie de notre héritage. Mais il s’agit de retirer de nos rues les noms des dictateurs et des personnes qui ont commis des crimes contre l’humanité.»
Cet appel à la décolonisation ne se limite pas à l’Ouganda seul en Afrique. Les Soudanais demandent également le changement de nom d’une rue plus proche de l’ambassade britannique appelée Khartoum Street, qui porte le nom d’Al-Zubayr Rahma Mansur, un marchand d’esclaves du XIXe siècle.
Toutes ces demandes font suite à l’explosion récente d’une série de manifestations aux États-Unis d’Amérique et dans d’autres parties du monde à la suite du meurtre de George Floyd. Un incident qui a entraîné la suppression de nombreux symboles du colonialisme.
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