Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, s’est à nouveau prononcé sur l’annulation de la dette africaine, afin de permettre aux économies africaines de faire face à la crise sanitaire.
L’épidémie du coronavirus continue de progresser en Afrique, ressuscitant le débat sur l’annulation de la dette africaine, qui a longtemps été au centre des discussions. Pour Mahamadou Issoufou, président de la république du Niger, l’ampleur de la crise économique que connaîtront les Etats nécessite un soutien financier qui va au-delà d’un simple moratoire. « Un moratoire me semble insuffisant (…) Même une annulation de la dette ne suffira pas », a affirmé le président Issoufou à la Task Force sur le coronavirus de l’Union Africaine (UA).
Pour le dirigeant nigérien, les pays à faibles économies, dont ceux africains, ont besoin de plus de moyens pour faire face à la crise sanitaire. « Nos pays ont besoin de ressources financières fraîches (…) non seulement pour faire face à la pandémie mais aussi pour relancer l’économie », a poursuivi Issoufou, président en exercice de la Cédéao.
Les pays du G20 ont décidé de suspendre, pour un an, le remboursement de la dette des pays les plus pauvres, afin de les aider à faire face à la pandémie de Covid-19, alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, a évoqué, fin mai, un nouveau « geste ». L’endettement total du continent africain est estimé à 365 milliards de dollars, dont environ un tiers dû à la Chine.
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