Les manifestations contre les brutalités policières et pour la bonne gouvernance se poursuivent dans plusieurs villes du pays au Nigeria. Depuis plus de 10 jours la population nigériane proteste dans les rues pour la dislocation d’une nouvelle unité armée jugée agressive portant ainsi atteinte aux droits de l’homme.
Plusieurs stars de la musique s’inscrivaient dans le mouvement. Seulement la journée d’hier mardi fut plutôt sanglante. L’Etat nigérian avait instauré un couvre-feu, une mesure gouvernementale bravée par des manifestants déterminés.
Les rassemblements jusque-là pacifiques ont conduit à une impressionnante série de violences. D’après nos confrères de RFI, des bandes de jeunes casseurs qualifiés de « voyous » ont détruit des véhicules, blessé voire tué des manifestants dans plusieurs villes du pays. Lundi, ils ont forcé les portes d’une prison de l’état d’Edo.
Plusieurs commissariats ont également été attaqués et vandalisés à Lagos, Ibadan, et Benin City. Des heurts intercommunautaires ont également éclaté à Abuja mais beaucoup de manifestants et d’observateurs affirment que ces jeunes sont payés par les autorités pour semer le trouble et justifier l’intervention des forces de sécurité.
L’histoire retiendra ce mardi 20 octobre, que le drapeau nigérian couvert de sang a fait le tour des réseaux sociaux.
Les artistes nigérians quand à eux ne comptent pas baisser les bras, Peter Okoye et Yemi Alade eux ne se lassent pas d’allumer l’Etat nigérian dans leurs différentes publications.
Pour l’heure la gouvernance de Muhammadu Buhari reste muette devant la requête du peuple. Face aux récentes violences, les autorités nigérianes ont par contre pris une série de mesures pour ramener le calme dans le pays. Un couvre-feu de 24 heures a notamment été décrété dans la ville de Lagos.
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