Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, était face aux parlementaires, ce lundi 8 juin, à Addis Abeba. Interpellé sur la formation d’un prochain gouvernement de transition, pour pallier au vide créé par la non tenue des élections, en raison de la crise sanitaire, le chef du gouvernement a rejeté l’idée.
Le prix Nobel de la Paix 2019 ne partage pas l’idée de la formation d’un gouvernement d’union nationale de transition, revendiquée par l’opposition, en cas de non tenue des élections générales en août prochain. « Des gens peuvent proposer l’idée d’un gouvernement intérimaire et de transition mais sa mise en œuvre serait inconstitutionnelle« , a déclaré, lundi, M. Abiy Ahmed lors d’une session de questions-réponses avec les parlementaires.
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En effet, le leader éthiopien se dit prêt à aller aux élections, afin de donner la possibilité aux Éthiopiens de juger son mandat. « Nous voulons que les élections se tiennent. Le parti de la prospérité n’est pas un parti qui a peur des élections« , a assuré le Premier ministre. Par la même occasion, Ahmed a accusé l’opposition de chercher à exploiter l’incertitude créée par la pandémie, apour réclamer plus de pouvoir.
Report sine die des élections!
Alors que le mandat des députés expire en octobre prochain, la commission électorale a indiqué qu’elle ne sera pas en mesure d’organiser le vote à bonne date, en raison de la pandémie du coronavirus. Par conséquent, elle réclame au moins dix autres mois pour réussir le challenge.
Du côté de l’opposition, on veut plus s’impliquer dans les consultations, afin de décider de ce que sera le pouvoir au-delà du mandat constitutionnel, qui s’achèvera bientôt. Ainsi, des membres de l’opposition ont accusé le Premier ministre de profiter de la pandémie du coronavirus pour rester au pouvoir.
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L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, devait se rendre aux urnes en août, des élections nationales au cours desquelles Abiy Ahmed souhaitait se voir conforter pour mener à bien de nouvelles réformes politiques et économiques.
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