Roman publié en 1960, et inspiré par la grève des Cheminots. Victimes d’une situation sociale déplorable, les travailleurs indigènes de Thiès, Bamako et Dakar se sont révoltés contre le blanc. Ils sont littéralement et profondément mécontents et déçus. Ils réclament un bon traitement, de bons salaires par ce que ce sont eux qui font le travail.
Ils se sentent négligés et ils sont mal payés par leurs employeurs. Par contre, les Blancs qui ne travaillent pas beaucoup, bénéficient de bons salaires et vivent décemment dans des villas luxueuses. Ces derniers pensent que les blancs sous-estiment la valeur de leur travail, c’est ainsi qu’ils sont négligés et méprisés.
Ayant pris conscience de leur situation sociale déplorable, les travailleurs réclament et présentent à leurs patrons leurs revendications: augmentation des salaires, vacances annuelpolitiques de retraite et le droit de créer leur propre syndicat. Soutenus par leurs épouses, ils déclenchent une grève. Hommes, femmes et enfants en font partie.
Ils organisent une marche qui commence à Thiès. Accueillis par une foule enthousiaste, les grévistes continuent l’action jusqu’à Dakar, siège de l’administration coloniale. Aux porte de la capitale, Dakar, Penda, une femme courageuse et ferme s’effondre sous les balles de la police. L’administration coloniale accepte le dialogue avec les grévistes. Après des pourparlers, les grévistes obtiennent gain de cause.
Ce Roma ne reflète t-il la situation actuelle du Mali ?
Quoi qu’il en soit, et tout en étant réaliste, on doit reconnaître que ce n’est pas seulement l’époque coloniale que les Africains ont été asservis. Ils ont aussi été brimés par leurs propres fils, leurs propres frères, après le départ des blancs, après l’accession de l’Afrique à l’indépendance politique. Le cas de la crise sociopolitique du Malireste notoire.
Les propres fils du pays se sont accaparés d’une grande partie du dénué public laissant la population dans l’agonie. Frustrée, celle dernière a décidé de prendre son destin en main d’où la naissance du M5. Comme dans les Bouts de Bois de Dieu, ce mouvement est caractérisé par la violence.