Décédé à seulement 36 ans, le dénommé Black So Man a laissé derrière lui de nombreux messages de conscientisation, de paix et d’amour. IL suffit d’écouter ses chansons pour s’en rendre compte.
Naissance et début carrière musicale
De son vrai nom, Bintogoma Traoré, Black So Man est né le 11 Mai 1966 à Koudougou, au Burkina Faso. Son surnom est tiré de l’expression : « Black is also man ». Cette expression était un cri contre l’injustice faite aux noirs traités comme un moins que rien. Bintogoma s’est dégagé dans le combat de la restauration de la dignité humaine. Dans son village, son combat prend l’allure d’une expression scénique. Alors il voit ses ambitions devenues grandes. Passionné de la musique, il se rend en Côte d’Ivoire.
Le reggae comme style musical
Avec ses textes engagés, Black So man devient très vite une icône de la musique Burkinabé. Son style est adulé tant par les burkinabé de l’extérieur et de l’extérieur. Il critique dans ses chansons de façon métaphorique les conditions qui prévalent et les élites politiques. Son premier album a connu un très grand succès. Black est ainsi devenu une référence de la musique burkinabé. Aucun de ses titres ne passaient plus inaperçus. Black So man était vu comme le porte-voix d’une jeunesse libre car il disait tout haut ce que d’aucuns pensaient tout bas. Parmi ses titres à succès, nous avons : « On s’en fou » ; « Maman » ; « Adji » ; « J’étais au procès » ; « Etalon ».
Circonstances de décès floues
En Décembre 1987, il fit victime d’un tragique accident de circulation en Côte d’Ivoire. Cet accident lui a laissé paraplégique. Black So man succomba au début de l’année 2002. Cependant une rumeur répandue au Burkina sur sa mort. Cette rumeur nous apprend que Black So man avait été tué pour sa critique du système. Une déclaration de sa femme semble corroborer cette hypothèse. Selon cette dernière, la confusion est due au fait que l’accident a eu lieu dans une zone sécurisée par le régiment de sécurité présidentielle.