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La culture Dogon

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Les Dogon sont un peuple du Mali, en Afrique de l’Ouest. Leur population totale au Mali est estimée à 1 200 000 personnes. Ils occupent la région, nommée Pays Dogon, qui s’étend de la falaise de Bandiagara jusqu’au sud-ouest de la boucle du Niger. Quelques Dogon sont installés dans le nord du Burkina Faso, d’autres sont installés en Côte d’Ivoire.

Les Dogon sont avant tout des cultivateurs (essentiellement du mil) et des forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. Leur langue parlée est le dogon, qui regroupe plusieurs dialectes. Il existe aussi une langue secrète, le sigi so, langue réservée à la société des masques. Les Dogon sont liés avec l’ethnie des Bozo par la « parenté à plaisanterie » (appelée sinankunya au Mali). Dogon et Bozo se moquent réciproquement, mais parallèlement, se doivent mutuelle assistance.
La majorité des Dogon pratiquent une religion animiste incluant l’esprit ancestral Nommo, avec ses festivals et une mythologie dans lesquels Sirius joue une part importante. Une minorité significative des Dogon s’est convertie à l’islam et quelques autres au christianisme.

Les Dogon tracent leur ascendance par un système patrilinéaire. Chaque communauté, ou chaque famille au sens large, est dirigée par un patriarche. Ce chef est l’aîné survivant de l’ancêtre de la branche locale de la famille, dans ce système patrilinéaire, des mariages polygames avec jusqu’à quatre épouses peuvent se produire.

La plupart des hommes, cependant, n’a qu’une seule épouse et il est rare qu’un homme ait plus de deux épouses. Les épouses n’intègrent le foyer marital qu’après la naissance de leur premier enfant. Les femmes peuvent quitter leur mari peu après le mariage, avant la naissance de leur premier enfant. Après un accouchement, le divorce est rare et pris très aux sérieux, exigeant la participation de tout le village. Une famille au sens large peut compter jusqu’à cent personnes et s’appelle le guinna.

Les Dogon recherchent fortement l’harmonie, ce qui se traduit dans plusieurs de leurs rites. Par exemple, dans un de leurs rituels les plus importants, les femmes félicitent les hommes, les hommes remercient les femmes, les jeunes expriment leurs appréciations envers les vieux et les vieux identifient les contributions des jeunes. Un autre exemple est la coutume des salutations raffinées toutes les fois qu’un Dogon en rencontre un autre. Cette coutume est répétée à plusieurs reprises, dans tout le village de Dogon, toute la journée. Au cours de ces salutations formelles, la personne entrant répond à une série de questions au sujet de toute sa famille, posée par la personne qui était déjà là. Invariablement, la réponse est Sewa, ce qui signifie que ça va bien. Puis le Dogon entrant répète le rituel, demandant au résidant comment va sa famille entière. En raison de la répétition du terme sewa dans tout village Dogon, les peuples voisins les ont surnommés les personnes de sewa.

Les Dogon sont des agriculteurs et cultivent le millet perlé, le sorgho et le riz, ainsi que l’oignon, le tabac, les arachides et quelques autres légumes. Marcel Griaule a encouragé la construction d’un barrage près de Sangha et a incité la culture des oignons. L’économie de la région de Sangha a doublé depuis lors et ses oignons sont vendus jusque sur le marché de Bamako et même de la Côte d’Ivoire. Les Dogon élèvent également des moutons, des chèvres et des poulets. Le grain est stocké dans les greniers.
Il faut noter que les dogons se sont réfugiés sur le plateau vers le XI e siècle pour préserver leurs croyances.
Entourés de peulh, Mossi, Bobo et de pêcheurs Bozo imprégnés par la tradition animiste,
Les dogons ont développé une des plus forte cultures de la région, Avec une cosmogonie et Mythologie très complexe.
La linguistique nous apprend que la « Nation Dogon » s’est formée entre le XVI et le XVIII siècle à partir de migration de multiples origines.
Avec la montée en puissance des peulhs au début du XIX e siècle, le renouveau islamique se fait de plus en plus présent y compris chez les dogons.
Cependant cette pénétration de l’islam est lente, superficielle et partielle.
En même temps pour leurs indépendance, les dogons se replient dans les bastions formés de la falaise.
Aujourd’hui animistes islamisés et animistes christianisés se partagent le territoire avec un vivre harmonieux avec leurs frères peulhs, Bobo ,Mossi et Bozo.

Fanta Cissé

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Written by LAST OF AFRIKA

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